Roger de Laron, le sait...Et, nous
l'avons déjà évoqué... : (Roger de Laron : les Templiers et le Saint-Suaire.)
- Les Templiers ont possédé, et possèdent encore le linge qui a enveloppé le cadavre de Jésus ; cette relique est protégée parmi le Trésor disséminé après l'arrestation des chevaliers. ( Cf, le prochain article)
- Les Templiers ont possédé, et possèdent encore le linge qui a enveloppé le cadavre de Jésus ; cette relique est protégée parmi le Trésor disséminé après l'arrestation des chevaliers. ( Cf, le prochain article)
Ceux qui l'ont vu, en particulier les
grands Maîtres de l'ordre, évoquent ce linge en décrivant un
visage qu'il garderait inscrit dans le tissage, avec les marques du
supplice... Certains chevaliers adorent la relique, et d'autres les
accusent d'adorer une idole...
Roger de Laron, reste prudent sur ces accusations... Lui même, quand il fut interrogé par l’évêque, a récusé toutes les abominations prêtées au chevaliers pauvres du Christ... Ce dont il peut témoigner, c'est un rituel d'obéissance établi par les Templiers qui met à l'épreuve les recrues, et qui reprend des gestes de leurs ennemis pour les édifier, et peut-être les préparer... En effet, les sarrasins obligent les prisonniers chrétiens, sous peine de mort, à renier Jésus-Christ et à cracher sur la croix...
Bien sûr, Roger de Laron croit en un
seul Dieu, qui se manifeste en une Trinité. Il croit au Père,
créateur de toutes choses.
La création est parfaite, à l'image
du créateur... Au travers de ses voyages et de ses rencontres, le
seigneur de Laron a très vite été intrigué par les questions sur
l'origine des dieux, du ciel et de la terre que les différents
peuples se posent délicatement exprimés dans des contes, des
histoires ( des mythes)... Ainsi, a t-il entendu parler au sein du
Chaos, des noces entre la terre et le ciel. C'est Chronos, qui sépare
l'étreinte en coupant le sexe de son père... Certains évoquent un
œuf, concentration de vie... La grande question débattue parmi les
sages, est de savoir si le monde est fini ou infini... ?
La conviction de beaucoup de lettrés
est que Dieu étant infini, il ne peut avoir créé un monde fini :
ce serait chose indigne de sa puissance créatrice... Pourtant, Roger
sait qu'il ne faut pas trop le dire... Les clercs proches des
puissants de l’Église abhorrent l'idée d'un univers infini :
l'ordre et l'harmonie du monde ne peuvent exister dans un espace
infini.
Si la Terre est au centre du monde...
Manifestement, pour les hommes du XIIIe siècle, le monde est un lieu
différencié, hiérarchisé, organisé et cohérent ; il est le
fruit de la réflexion de la plus haute intelligence... Ce sont les
séparations qui ont permis aux jours, nuits, mers, terres, sexes de
se créer... L'homme lui-même est séparé de Dieu ...
Ce qui édifie Roger de Laron,
également, c'est la religion des sarrasins. L'islam, avec la
croyance en un Dieu unique, transcendant, source unique de la
doctrine, professe l'unité des êtres humains entre eux et avec le
cosmos.
La nature vivante, n'est pas une
matière inerte, elle est habitée par le souffle de Dieu, sa
destinée est interdépendante de la notre.
Le chevalier templier garde, tel un
trésor, la traduction d'un texte arabe d'Huseyn Mansûr Hallâj (
mort en 922 à Bagdad)
Ce texte est éminemment alchimique, il
décrit les différentes opérations de transformation de soi, par
l'anéantissement de l'égo et par l'advenue de Dieu en soi...
puis l'aphasie et la connaissance ;
puis le découverte ; puis la
mise à nu.
Et c'est l'argile puis le feu ; puis la clarté et le froid ;
puis l'ombre ; puis le soleil.
(…)
Et c'est l'ivresse puis le dégrisement ;
puis le désir, et l'approche ;
puis la jonction ; puis la
joie.
Et c'est l'étreinte puis la détente ;
puis la disparition et la
séparation ;
puis l'union ; puis la
calcination. »
C'est à Chypre, que Roger de Laron a
entendu parler de la première fois de la science du ''Grand
Oeuvre'' ; un savant sarrasin enseignait que l'or représentait
l'équilibre parfait entre les deux principes opposés et
complémentaires le Soufre et le Mercure... Raymond
Lulle (1235-1315) que Roger a compris la description opérative
du monde dans lequel il vivait..
Ces quelques mots étaient le départ semblait-il d'une théorie qui englobait le visible et l'invisible … C'était assez tentant … Mais c'est avec
Ces quelques mots étaient le départ semblait-il d'une théorie qui englobait le visible et l'invisible … C'était assez tentant … Mais c'est avec
Pour résumer : le monde visible
est décrit selon une structure ternaire ; et qui prend son
origine dans la matière primordiale ( crée par Dieu) : elle
est représentée par le ''Vif Argent'' ou Mercure. De cette matière
initiale se sont extraits les corps angéliques, les corps célestes
( les astres ..) et les corps terrestres. Des corps terrestres nous
connaissons ( Aristote) - les Quatre éléments : l'eau, la
Terre, l'Air et le Feu.
Les alchimistes ont découvert,
également : la Quinte essence... Raymond Lulle la décrit comme
un esprit subtil répandu dans l'ensemble de la nature et qui vient
s'ajouter aux quatre éléments.
Cette essence s'appelle un alcool...
A son retour en Aquitaine, Roger de
Laron, s'est vite aperçu, qu'en ce XIIIe siècle, les moines
pratiquaient dans leurs monastères cette alchimie ; sous les
deux formes, matérielle et spirituelle.
Parmi eux, Roger
Bacon (1214-1294), franciscain après avoir été marié, a
atteint une certaine notoriété...
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