Michael Scot (1175-1235), quitte
vers 1220 l'Espagne. A Bologne, il est médecin. Entre 1224 et 1227,
Michael Scot se trouve au service du pape Honorius III (?-1227)
et de son successeur Grégoire IX. Le 31 mai 1224, il est nommé
archevêque de Cashel en Irlande.
Cependant, il doit renoncer à
ce siège, car il manie mal l'irlandais. Le 9 mai 1227 on lui donne
d'autres prébendes en Écosse et en Angleterre. Enfin, on sait qu'en
1127, il est astrologue à la cour de l'empereur Frédéric II
(1198-1250), empereur du Saint-Empire ( il est roi de Germanie, de
Sicile et de Jérusalem). Il a accueilli des savants du monde entier
à sa cour. Il porte un grand intérêt aux mathématiques et aux
beaux-arts... A sa mort, on l'évoque comme la ''stupeur du monde'' ;
dans l'esprit des gens à l'époque, il est ''l'Empereur endormi''
dans les profondeurs d'une caverne, et on attend son retour...
On dit que Frédéric II a mis à
l'épreuve son astrologue de cour et conseiller médical et lui a
demandé de calculer la distance entre le ciel dont il parlait
toujours, et la pointe d'un clocher. L'astrologue fait le calcul et
donne le résultat à l'empereur. Après quoi Frédéric fait en
secret abaisser la tour de la largeur d'une main et demande à
Michael Scot de calculer encore une fois la distance, prétendant
l'avoir oubliée. N'aboutissant pas au même résultat Michael Scot
en conclut que le ciel avait monté de la largeur d'une main ou que
l'église avait baissé d'autant. L'empereur alors embrasse son
astrologue pour avoir fait un calcul si exact.
Michael Scot aurait prévu qu'il serait
tué par une petite pierre... Il s'était donc fait une protection
pour la tête, le Cerebrerium. Un jour, pendant que Michael Scot
assiste à la messe, il enlève cette coiffure comme il convenait, et
justement alors une petite pierre tombe de la voûte et le blesse
légèrement à la tête. Après qu'il eut considéré la pierre, il
règle encore ses affaires et meurt peu après.
Riders of the sidhe - John Duncan |
* Concernant Michael Scot, Roger de
Laron aime rapporter cette anecdote que l'on se raconte entre
alchimistes :
Le décor est une fête à la cour de
l'Empereur. Alors que les invités se pressent, Michael Scot offre au
monarque un cadeau : un miracle qu'il peut choisir dans
l'instant. Frédéric II lui suggère de convoquer une pluie
rafraîchissante, car le temps est lourd et oppressant. Aussitôt, la
pluie commence, et stoppe à l'ordre du magicien …
L'empereur, à son tour lui offre une récompense. Et Scot demande
la permission de choisir un de ses chevaliers pour l'aider à
résoudre une difficulté majeure que vit un seigneur étranger. Ulfo,
un chevalier allemand, est choisi. Tous deux quittent la fête, alors
que l'on commence à peine à recevoir les invités...Ulfo entreprend ainsi l'aventure commanditée par Scot. Ils partent pour la Sicile, et de là, s'arment de deux grandes galères, et d'une force armée et, traversent la Méditerranée. Ils naviguent jusque devant Gibraltar et se risquent sur la mer de l'Ouest, où ils trouvent une terre inconnue. La population locale se joint à l'armée d'Ulfo lors de deux batailles et un siège, contre un roi hostile.
Ulfo triomphe contre l'ennemi, et se marie avec la fille du roi ; et même règne à sa place. Scot , alors, disparaît et ne ré-apparaît que plusieurs années plus tard, pour demander à Ulfo de l'accompagner pour une visite à l'Empereur, dont il avait quitté la cour il y a plusieurs années.
Ulfo revient donc, à la cour de l'Empereur. La scène est comme il l'avait laissée, plusieurs décennies auparavant. Les serviteurs distribuent des coupes d'eau aux invités pour se laver les mains avant la fête à la cour. Rien n'a changé, et il ne s'est passé qu'un instant depuis le départ d'Ulfo...
Malheureusement, Ulfo a passé le reste de sa vie à pleurer la vie qu'il avait perdu.
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