vendredi 20 janvier 2017

Dieu et la souffrance

Encore une fois, et c'est que la question est Essentielle, je confronte Dieu au Mal, à la souffrance...
Je remarque que l'une, parmi les raisons qui nous font poser cette question, c'est '' l'injustice ''… ! Qu'il est ''injuste'' de voir un enfant souffrir...
C'est l'injustice ( face à l'innocence de l'enfant) qui provoque la question de la responsabilité divine... !
Alors... réponds le philosophe et théologien orthodoxe Bertrand Vergely, c'est que la question est mal posée :
« Il faut arrêter de penser que l’enfant qui souffre subit une injustice. La justice n’a jamais été de faire souffrir quelqu’un qui est coupable pour lui faire payer sa faute. »
« L’enfant ne souffre pas pour payer quelque chose, il porte l’humanité au même titre que toute personne. Devant la souffrance, la vie, la mort, la beauté, il n’y a pas d’âge. Le tragique, c’est que cette souffrance terrible qui existe dans l’humanité s’abat sur tous, y compris des enfants. »


Je suis confronté à un gouffre qui s’empare de moi, lorsque je cherche à trouver les causes ( la responsabilité …) de ma souffrance, de ma maladie, ou de la mort possible de mon enfant, ou de moi-même....

Alors, j'approche l'Enfer... Et d'autant plus si mon rapport à Dieu est un ''rapport contractuel'' : « Je Te loue, je Te sers, je Te prie, en échange tu es 'juste' avec moi…. »
J'approche l'Enfer, d'autant plus si mon rapport à Dieu, repose sur cette notion de rétribution : « je souffre parce que je suis responsable d'un mal…. ; je souffre pour que Tu comptabilises cette souffrance pour mon salut, ou celui du monde … »
Dieu n'est ni ''justicier'' : « si le mal me tombe dessus, c’est que je l’ai mérité », ni ''pervers'': « tu m'envoies la souffrance pour me sauver, moi ou d'autres… »

Dieu traverse la souffrance, et la vainc. '' Il est Vivant ''. Seul, ce message permet d'affronter la souffrance... Je ne suis pas seul, son Esprit m'accompagne : et c'est le seul objet de ma prière... !

Pour en revenir aux enfants, je note les propos de Anne-Dauphine Julliand, 'Le bonheur malgré tout', (mère d'enfants malades, dont l'une est morte, et qui vient de faire un documentaire...)
« L’enfant, lui, a des convictions fortes. Il croit à son bonheur. »
« Les enfants ne s’apitoient pas sur leur sort. Quand ils ont mal ou qu’ils en ont marre, ils pleurent. Et puis, l’instant d’après, ils peuvent se remettre à jouer et à rire. »

Et voilà ce que dit, Bertrand Vergely :
« Et j’invite celui qui est bouleversé par cette souffrance à se demander en quoi il lui arrive, lui aussi, de faire souffrir des enfants. Le Christ, quand il critique les pharisiens, leur dit “regardez-vous !”, “redevenez comme des enfants, retrouvez votre émerveillement. Si vous faites cela, vous allez guérir le monde”. »

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