Saint Georges - Vies de saints- France, Paris, Bibl. Sainte-Geneviève: XIII c |
Saint-Georges. Revêtu d'une armure
d'argent, montant un cheval caparaçonné d'or et arborant l'emblème
distinctif du chrétien – une croix rouge sur fond blanc – ce
héraut de la chrétienté apparaît dans tous les chants te récits
héroïques des pays d'Europe comme le gardien de l'ordre, le
défenseur de la civilisation et le destructeur de la race des
dragons. Des siècles après sa mort, la réputation de ce saint
guerrier était telle qu'il devint le protecteur de l'Angleterre, de
la Catalogne, de l'Aragon, de l'Italie et e la Grèce, et qu'on le
révérait dans des pays aussi différents que la Lituanie, le
Portugal et Constantinople. En Angleterre sa fête, fixée au 23
avril, était partout célébrée par de magnifiques processions et
des réjouissances. L'ordre de la Jarretière, la plus haute
distinction britannique, se recommandait de lui.
Saint-Georges était le patron de tous
ceux qui touchaient au métier des armes : chevaliers, archers,
selliers, et forgerons. En terre sainte, les croisés se plaçaient
sous sa protection, car on prétendait qu'il était apparu à la tête
d'une milice céleste lors de la bataille d'Antioche en 1098. On
l'avait revu l'année suivante au siège de Jérusalem, et chaque
fois il avait rendu courage et donné victoire au guerriers du
Christ, qui avaient adopté son nom comme cri de guerre.
Croisades Apparition de Saint-Georges sur le mont des Olives par Gustave Dore |
Pour tout dire, le dragon entre
tardivement en scène... Vers le Xe siècle, et dans les légendiers
vers le XIIIe s.( Jean de Mailly, 1240 ; Jacques de
Voragine, avec la Légende dorée, vers 1290)
Quand le dragon entre dans la légende de saint Georges, il n’est
d’abord qu’une forme allégorique du combat religieux, celle du
combat éternel du Bien avec le Mal, c’est-à-dire du Christ avec
Satan.Saint Georges terrassant le dragon c. 1453 par Jost Haller (c.1410-1485 avant) |
Cependant, l’Eglise, a marqué rapidement des réticences à propos des récits relatifs à saint Georges, en les considérant « non recipiendis ».
Le chevalier chrétien se fit le champion du nouvel ordre du monde et lutta contre les survivances du paganisme.
Georges lui-même subit le martyr et
périt dans les supplices. Bien d'autres tueurs de dragons devaient
lui succéder avant que la terre fût purgée de ces monstres !
Saint George Killing the Dragon, Walters Art Musuem
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