Arthur Szyk est polonais, il est né en 1894 dans une famille juive à Łódź (ville faisant alors partie de la Pologne sous administration russe).
Il est extrêmement doué et son père décide de l’envoyer en 1909 étudier à Paris à l’Académie Julian. Il y découvre les différents courants artistiques modernes mais, traditionaliste dans l’âme, son œuvre ultérieure restera profondément marquée par l’art médiéval de l’enluminure.
Szyk retourne en Pologne en 1913 où il continue ses études. Son patriotisme et son engagement contre l’antisémitisme se renforcent. En 1916, après avoir déserté de l’armée russe, Szyk se marie. Sa femme et lui s’installent à Paris en 1921 avec leur fils né en 1917. Leur fille y naîtra en 1922.
La guerre venue, il milite pour
l'indépendance de la Pologne, d'abord contre les occupants allemands
lors de la Grande guerre puis contre les armées soviétiques en
1920.
Caricaturiste de talent, Szyk (prononcer «chic») se passionne
pour des causes politiques. Depuis son enfance dans la ville
polonaise de Lodz et jusqu’à sa mort à New Canaan, dans le
Connecticut, il puise son inspiration dans l’histoire du peuple
juif.
Il publie en 1926 une Tentation de
Saint Antoine.En 1927 Albin Michel lui confie l'illustration de 'Le
Puits de Jacob', roman de Pierre Benoit, qui décrit la vie dans les
premières implantations juives en Palestine. Deux humoristes du
temps, Curnonsky et Bienstock, le persuadent d'écrire et illustrer
les histoires drôles qu'il aime à raconter. Les deux volumes
paraissent sous le titre Le Juif qui rit. Très tôt,
Szyk prend conscience du danger mortel que représente Hitler.
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Durant la Seconde Guerre mondiale, Szyk consacre son énergie à la lutte contre l’Allemagne nazie et ses collaborateurs, ainsi qu’à mobiliser l’attention du monde sur le meurtre de masse des Juifs d’Europe. Pendant la guerre, ses caricatures et ses dessins humoristiques incisifs couvrent les pages des journaux et magazines américains, lui valant une réputation «d’armée à lui tout seul» pour la cause des Alliés. Ses émouvants portraits de la souffrance et de l’héroïsme juifs témoignent d’un militantisme politique exigeant « l’action, non la pitié ». En 1943, Arthur Szyk est probablement devenu le principal artiste d’Amérique réclamant le sauvetage des Juifs de l’Europe nazie. Ses oeuvres sont publiés dans des magazines et journaux de premier plan comme Collier’s, Esquire, Time, Look, Liberty, le New York Post, et le Chicago Sun.
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