Sur de longues
pages et avec précision, J Moingt, scrute « l'acte de
croire », et ses motivations qu'il regroupe sous le terme de
« salut ».
L'acte de croire
en ce qu'il relève de la volonté, d'un engagement existentiel et de
la raison...
Le « salut »,
comme motivations de cet acte : ce que le croyant espère, ce
que le croyant désire sauver …
« Le
pluralisme religieux règne en Samarie et dans tout Israël, il ne se
limite pas à l'alternative entre Yahweh et Baal, comme voudrait le
faire croire l'idéologie deutéronomique des VIIè et VIè siècles,
mais il y aurait toute une foule d'autres dieux et déesses, adorés
sur les hauts lieux, contre lesquels se déchaînent les prophètes
yahwistes de l'époque...Le culte de Yahweh s'installe en tant que
culte national au cours du IXè siècle, lentement dans les deux
royaumes d'Israël et de Juda » J M.
«
L'invention du monothéisme ne peut plus être attribué à Moïse,
qui en aurait reçu la révélation en Égypte au XIIIè
siècle... »... Ceci « remet l'éclosion du
monothéisme dans les évolutions de l'histoire et des idéologies.»
J.M.
Ceci est très
important... ! L'idée de Dieu est une idée qui se construit
… !
Pourtant, pour J.
Moingt, l'acte de croire ne relève pas de l'imaginaire ou de la
sensibilité … Il ne s'agit pas non plus de l’assimiler à un
« savoir » … « mais de le comprendre comme
une disposition inhérente à l'usage de la raison, un certain type
d'ouverture d'esprit, d'attention portée à ce qui entre dans son
champ de vision, de telle sorte que l'acte de croire ne se
présenterait pas au terme de l'acte de penser, comme s'il était
produit par lui, mais au principe, comme l'impulsion et l'orientation
données à la pensée, le sens qui lui est imprimé... »
Mais … s'agit-il
d'une recherche du « Dieu inconnu », ou le « croire »
est-il un acte surnaturel ? En effet, Dieu n'est-il pas déjà
là... ? « l'homme prend conscience de soi en tant
qu'être « religieux », existentiellement relié à un
« partenaire invisible »... » J.M.
« le
« croire » est la puissance de sympathiser avec le monde,
de se sentir en lui et de le sentir en soi, et de sentir le monde
traversé par de multiples forces qui le mettent à disposition des
hommes à condition de reconnaître qu'il leur est toujours donné
sans jamais leur appartenir. En le recevant comme un don, l'homme se
trouve en face d'une altérité d'une générosité infinie, vers qui
il se tourne pour vénérer sa puissance. L'acte de croire est la
perception d'un monde ouvert sur le divin. » J. Moingt.
Donc, l'idée de
Dieu ( chez l'humain) se construit ; mais Dieu est déjà là,
et il se donne à connaître ...
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