Je lis, le témoignage et
l'histoire suivante (racontée par un lecteur de La Vie) :
« Lorsque j'étais en cp (on disait 11° à l'époque) notre
institutrice nous affirmait sans rire qu'il y avait nécessairement
un rayon de soleil le samedi. Elle nous en expliquait la raison:
c'est le jour ou les âmes du purgatoire passent au paradis Dieu s'en
réjouit et le signifie, par un éclaircissement même temporaire du
temps (on est en Bretagne). Si on lit cette histoire comme un fait
objectif, cela ne tient pas la route sauf à être au sens propre
dans l'aliénation religieuse. Par contre au niveau symbolique, dire
que Dieu ne veut pas la mort du pécheur et que sa miséricorde est
infinie est sans aucun doute une vérité profonde de notre foi et ce
récit "merveilleux" en rend très bien compte. Il n'est
pas moins légitime de la signifier sous la forme d'un récit
merveilleux imagé, que de l'expliciter sous la forme d'un traité de
théologie inaccessible à beaucoup. »
Il serait donc sage ( au
XXIe s.) de savoir lire un récit imagé et merveilleux ; la
question n'étant pas de croire ou non à un surnaturel magique, mais
de comprendre le sens profond qui est présenté et peut-être même
par ce moyen d'avancer vers la vérité ainsi révélée … « C'est
ainsi que je lis les miracles de l'Evangile ou de l'Ecriture . La
question de savoir si ce sont ou non des faits historiques ne
m'intéresse pas car cela n'apporte rien »
Les Ecritures, la Bible,
sont le résultat d'une démarche spirituelle intérieure, écrite,
partagée, commentée … Cette Parole n'est ni travail d'historien (
définition du mot toute récente …), ni œuvre de journalisme ;
Elle n'en est pas moins porteuse de Vérité...
Aujourd’hui, des
archéologues israéliens, remettent en cause l'historicité de
l'Exode, de l'esclavage en Egypte et du passage de la Mer Rouge...
Ces récits, alors qu'ils sont confirmés comme non-historiques, ne
signifient pas qu'ils sont mensongers... Bien plus, cette nouvelle
tranquillise ma raison, et donc, renforce ma foi... Le
fondamentalisme infantile a déjà trop fait de dégâts... Je fais
mienne, cette conviction : « Notre foi ne se fonde pas
sur la véracité historique des faits rapportés dans l’Écriture,
elle se fonde sur la manière dont l’Écriture entre en résonance
avec notre propre expérience. ».
Cependant, et c'est une
particularité du Christianisme, je reste sur l'expérience
historique de – ce que l'on nomme – l’Incarnation.
Incarnation, qui signifie
que Dieu se fait homme... !
Vertige … ! Devant
une telle proposition...
Incarnation, qui semble –
en toute cohérence – se clore par la Résurrection...
Je note, qu'à la
différence de la réanimation de Lazare ( évidemment, puisqu'il ne
s'agit pas là d'une « résurrection »...), la
Résurrection du Christ s'exprime d'abord par un tombeau vide...
"Si le Christ n'est
pas ressuscité, notre foi est vaine" : Que signifie donc,
pour nous aujourd'hui que Jésus Christ soit ressuscité ?
Et
peu importe l'historicité des « apparitions », puisque
cette non-historicité ne remet pas en cause le témoignage des
rédacteurs des Évangiles...
La continuité que je lis
au travers de la suite ; résurrection, Ascension, Pentecôte (
exprimée par Luc, uniquement); c'est la Présence non-visible ( non
matérielle) de Jésus, le Christ par L'Esprit...
Matthias Grunewald |
(*) Je signale que le mot
« historicité » signifie ( et seulement cela)
qu'un événement est reçu par nos sens pour être attesté de
manière factuelle. Ainsi, un historien peut s'interroger sur
l'historicité de la Guerre de Troie, un théologien sur celle de la
résurrection du Christ ou un philologue sur l'authenticité d'un
document. En philosophie, l'historicité (parfois appelée
«historialité», pour la distinguer du premier sens) évoque une
caractéristique universelle de la condition humaine, le fait qu'elle
soit déterminée de part en part par sa condition historique.
A « mon sens », je doute (
et même la science l'exprime …) que le « vrai » ( je
dirai, plus simplement La Vérité ) puisse se suffire à ce qui nous
apparaît comme réel ...
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