Qui ne s'imagine pas, posséder la
lumière qui fera reculer les ténèbres... ? En ce Moyen-âge,
la religion catholique voulait posséder la raison, et faire reculer
les ténèbres païennes.
Vers 1023, Burchard, évêque de la
ville de Worms, rédige un pénitentiel – à l'usage des prêtres –
le Decretum dans lequel il énumère les principaux délits
commis dans son diocèse et les pénitences adéquates.
Rappelons que, Grégoire VII ( pape en
1073, à 1085) continue l’œuvre de réforme et donne son nom au
mouvement. Decretum n’est
pas flatteur et développe les idées de sorcellerie inhérente à la
femme).
Dans ce contexte, le statut des femmes change et se durcit. On théorise leur place selon un ordre précis : la virginité, le mariage, le veuvage. Seules ces catégories sont reconnues dans une hiérarchie définie : vierge, sainte, moniale, veuve, femme mariée puis, tout en bas, la femme célibataire qui équivaut au diable en chair et en os. Les réformateurs sont particulièrement misogyne : Hildebrand (clunisien), Pierre Damien, Burchard de Worms (dont le livre 19 de son
Dans ce contexte, le statut des femmes change et se durcit. On théorise leur place selon un ordre précis : la virginité, le mariage, le veuvage. Seules ces catégories sont reconnues dans une hiérarchie définie : vierge, sainte, moniale, veuve, femme mariée puis, tout en bas, la femme célibataire qui équivaut au diable en chair et en os. Les réformateurs sont particulièrement misogyne : Hildebrand (clunisien), Pierre Damien, Burchard de Worms (dont le livre 19 de son
Pour l'évêque de Worms, l’enfer
c’est les femmes. Elles sont impies par nature et peuvent même
aller jusqu’à remettre en cause la trinité, se tiennent mal à
l’église (bavardent, marchent sur les sépultures…).. Il faut
ranger les femmes dans les parties froides de l’église pour calmer
leurs ardeurs…
Mais, revenons aux croyances en ces
fées.... :
« As-tu cru à ce que
certains ont l’habitude de croire, que celles que le peuple appelle
les Parques existeraient réellement et auraient le pouvoir,
lorsqu’un homme naît, de le marquer comme elles veulent, de sorte
qu’à tout moment cet homme pourrait se transformer en loup, qu’en
langue teutonique on appelle loup-garou, ou en n’importe qu’elle
autre figure? Si tu as cru que cela s’est fait un jour et que c’est
possible que l’image divine puisse être transformée en une autre
forme ou espèce par quelqu’un, excepté par Dieu tout-puissant, tu
feras pénitence dix jours au pain et à l’eau.
La femme jument ...! |
As-tu fait ce que certaines femmes
ont l’habitude de faire à certaines époques de l’année: quand
tu prépares la table dans ta maison, tu déposes la nourriture et la
boisson ensemble avec trois couteaux sur la table, pour que si
viennent les trois sœurs, que l’héritage et la stupidité antique
appellent les Parques, elles puissent se restaurer là; ainsi tu as
pris à la piété divine son pouvoir et son nom pour les transmettre
au diable, croyant que celles que tu appelles sœurs peuvent t’être
utiles maintenant ou dans le futur? Si oui, tu feras pénitence un an
au pain et à l’eau. » Burchard
évêque de Worms
Les Parques, déesses de la
mythologie romaine, font bon ménage avec une autre mythologie plus
locale …
Ce texte évoque parfois des scénarios
que nous connaissons dans nos contes de fées … Les « femmes
de la forêt » qui recherchent l'amour des mortels, nourrissent
un type de conte universel, qui s'épanouira dans la littérature du
Moyen-âge.
Les fées apparaissent en littérature,
avec la naissance de la littérature. C'est au XIIe s. que naît le
roman, qui désigne, au sens propre, tout texte écrit en langue
romane ( par opposition au latin). La « matière » de
cette littérature est triple : bretonne, romaine et
française... En 1170, Chrétien de Troyes écrit le premier de ces
romans, Erec et Enide, à partir d'un conte d'aventures. Marie de
France – dans le prologue de ses Lais – écrit son projet de
sauver les contes des anciens bretons, pour les sauver de l'oubli.
Dans le discours d’autorité de
l’Église, les fées sont intégrées au surnaturel chrétien par
le biais de la satanisation... ou de la sanctification … !
Les textes profanes, défendent les
valeurs de l'aristocratie chevaleresque et interprètent la culture
populaire selon une autre idéologie, celle de la société féodale,
et les fées y bénéficient d'un traitement beaucoup plus favorable.
Il peut être glorieux pour un lignage aristocratique de se doter
d'une ancêtre surnaturelle... Les seigneurs poitevins de Lusignan se
proclameront les descendants de la fée Mélusine.
Super intéressant.... mais je garde mes rêves de contes de fées...............................en attendant le troisième volet!!!
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