vendredi 3 octobre 2014

Paul Diel, sur la foi chrétienne, extraits ...

Le mythe chrétien de la Trinité, est le socle du message chrétien. Le Père : ce Dieu ancien et unique qui se révèle petit à petit, jusqu'à devenir le Fils Jésus, homme et incarnation du Divin, pour se révéler ensuite Esprit, vivant en l'homme. «  Le mythe de la Trinité est une formulation symbolique employée par Jésus lui-même pour expliquer ce que l'on pourrait appeler sa « mission ». » ( p60)

«  Si, sur le plan symbolique, l'esprit de vérité peut être appelé « divin », sur le plan de la réalité ( matérielle), il est l'esprit humain et son élan en quête du problème essentiel de la vie. » (P68)
Attention …
« Le surnaturel ne peut être utilisé pour l'explication, car il est précisément le symbolisme à expliquer. » ( p69)
---> Important :
« Dans la compréhension du symbolisme se trouvent réconciliées la foi mythique ( le véritable sens religieux) et la raison. » (p69)
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Ivanka Demchuk

« La réalité est Jésus, le symbole est le Christ. Ma raison les distingue, symboliquement ils ne font qu'un. ( p92)
Le Royaume qu'il annonce n'est pas spatial, il s'étend à travers les époques, mais il commence à exister, il devient réalité par l'homme sanctifié, Jésus. Chaque homme porte en possibilité en lui, le Royaume, le ciel, et cette possibilité est celle de la sublimation, la réalisation de l'Esprit qui l'anime, la vie animée, l'âme vivifiée, le contraire de la mort essentielle, de la banalisation. (…) la condition de cette nouvelle alliance est restée la même : la circoncision du cœur. Mais elle n'est plus symboliquement exprimée, elle est réellement démontrée. »» (p92-3)

Les miracles :
Jésus aime, soigne, guérit …. « mais il ne veut pas augmenter la fausse croyance en sa mission, le superstition, dont il se sent de plus en plus entouré » (p98)
«  il voudrait plutôt sauver et réveiller les âmes que guérir les corps. »

Lazare
« Dans son message à Jean, Jésus dit «  Les morts ressuscitent. » S'ils ressuscitaient corporellement, il y aurait lieu de s'étonner que de ces miracles éclatants, il n'est pas parlé plus amplement ...C'est parce que ces résurrections ont une signification symbolique, parce qu'elles sont des faits de la vie intérieure... (p105)
" ... les mains, et surtout les pieds bandés, symbole de l'âme liée ( illogisme qui veut que le ressuscité, malgré les pieds bandés, sorte à l'appel irrésistible sans aucune autre aide qui lui délierait les pieds),
les quatre jours de l'enterrement, 4 signifiant la matière, contraire de l'Esprit...
la mauvaise odeur, culpabilité … réfugié dans une vie scandaleuse … Jésus sûr de tourment insupportable de cette âme, l'interpelle ; et l'appel de cet ami sublime, de son ancien maître spirituel, à l’instant fait s'écrouler toute bravade convulsée, et toute résistance... A la foule présente, cette conversion subite, cette influence irrésistible a pu sembler miraculeuse. Un fait est encore à retenir : Jésus pleure (p106)

Dans l’évangile de Jean où tout est symbolisme, le mythe de Lazare placé avant la défaite extérieure du héros, avant l'humiliation de la Passion que le monde fait subir, symbolise la victoire de sa mission, malgré la défaite extérieure qui va suivre.
Le mythe de Lazare symbolise la résurrection de l'humanité. Mais la passion, malgré la défaite, est en même temps la victoire intérieure non plus symbolique, mais réelle, du héros sur le monde et toute la souffrance (p107)


Sources : Paul Diel – Ce que nous disent les mythes.

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