Le
sabbat :
La
sorcière qui a renié Dieu et juré fidélité au Diable entend
pratiquer sa nouvelle religion en allant au Sabbat. La croyance au
Sabbat, universelle dans l'Europe du Moyen Age, remonte au Ve siècle
environ.
Tant qu'elle est belle, ou bien tant
que ses désirs ne sont pas compromis par une incapacité physique,
la sorcière est pour une longue soirée une des reines du sabbat où
l'on festoie, se goinfre même à la santé des paysans terrorisés.
On y pratique également avec ostentation tous les péchés interdits
par l'Eglise, le fin du fin étant la messe noire... N'est-ce pas
toujours croire en Dieu que de s'appliquer à son contraire jusque
dans les moindres détails ? Réciter les prières à l'envers, boire
l'eau bénite pour la rejeter en urine, tant que dure l'effet de
l'onguent des sorciers ou des sorcières : pommade à base
d'alcaloïdes d'origine végétale telle la morphine, base tirée
directement de l’opium, de la belladone et des bribes de
champignons hallucinogènes qui prédisposent à la participation aux
orgies totales.
Le vol des sorcières :
Comme
en témoigne le ''Malleus Maleficarum '', Satan
donne le pouvoir de voler dans les airs à certaines de ses plus
ferventes adeptes: '' Certaines femmes mauvaises, perverties par
Satan et séduites par les illusions et fantasmes des diables,
croient et professent qu’à certaines heures de la nuit, elles s’en
vont chevauchant diverses bêtes en compagnie de Diane, déesse des
païens, d’Hérodiade et d’une multitude innombrable de femmes,
parcourant de grands espaces dans le silence d’une nuit profonde.
''
Le Familier :
Pour
les seconder dans leurs immondes occupations, les sorcières les plus
talentueuses possèdent un ''familier''. Le familier est un
animal, un esprit ou un démon mineur offert à la sorcière par le
Diable afin de l'aider à accomplir ses maléfices. Il se doit de
servir fidèlement celle qui a pactisé avec Satan. Le familier
accomplit souvent les tâches dont les sorcières ne peuvent se
charger elles-mêmes.
A l'époque des persécutions, on
pensait que chaque Sorcière avait son familier, et le fait d'avoir
un animal domestique suffisait bien souvent à accuser une personne
de sorcellerie. Les légendes de cette période attribuent aussi aux
familiers l'habitude de boire du sang : ils étaient considérés
comme presque aussi dangereux que la Sorcière elle-même, car ils
ressemblaient à des animaux normaux et pouvaient espionner ou faire
du mal pour le compte de leur Sorcière tout en restant difficilement
détectables.
Particulièrement, dans notre région,
on peut vous indiquer où trouver la ''pierre à dent'', pour guérir
les mal de dents, et autres affections donnant fièvres et douleurs.
A Limoges, on garantit que la '' Lance de Frochet '' gardée dans
l'abbaye de St-Martial désenvoûte les malheureuses victimes des
sorcières … Cette lance permit au XIIe siècle de se débarrasser
de la fameuse ''Mandragore''.
Sources : le chaudron de la
Sorcière de Jean-Marc Soyez
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