vendredi 3 mars 2017

La vie d'une sorcière au Moyen-âge -4/4-

Le sabbat :
La sorcière qui a renié Dieu et juré fidélité au Diable entend pratiquer sa nouvelle religion en allant au Sabbat. La croyance au Sabbat, universelle dans l'Europe du Moyen Age, remonte au Ve siècle environ.
Tant qu'elle est belle, ou bien tant que ses désirs ne sont pas compromis par une incapacité physique, la sorcière est pour une longue soirée une des reines du sabbat où l'on festoie, se goinfre même à la santé des paysans terrorisés. On y pratique également avec ostentation tous les péchés interdits par l'Eglise, le fin du fin étant la messe noire... N'est-ce pas toujours croire en Dieu que de s'appliquer à son contraire jusque dans les moindres détails ? Réciter les prières à l'envers, boire l'eau bénite pour la rejeter en urine, tant que dure l'effet de l'onguent des sorciers ou des sorcières : pommade à base d'alcaloïdes d'origine végétale telle la morphine, base tirée directement de l’opium, de la belladone et des bribes de champignons hallucinogènes qui prédisposent à la participation aux orgies totales.

Le vol des sorcières :
Comme en témoigne le ''Malleus Maleficarum '', Satan donne le pouvoir de voler dans les airs à certaines de ses plus ferventes adeptes: '' Certaines femmes mauvaises, perverties par Satan et séduites par les illusions et fantasmes des diables, croient et professent qu’à certaines heures de la nuit, elles s’en vont chevauchant diverses bêtes en compagnie de Diane, déesse des païens, d’Hérodiade et d’une multitude innombrable de femmes, parcourant de grands espaces dans le silence d’une nuit profonde. ''

Le Familier :
Pour les seconder dans leurs immondes occupations, les sorcières les plus talentueuses possèdent un ''familier''. Le familier est un animal, un esprit ou un démon mineur offert à la sorcière par le Diable afin de l'aider à accomplir ses maléfices. Il se doit de servir fidèlement celle qui a pactisé avec Satan. Le familier accomplit souvent les tâches dont les sorcières ne peuvent se charger elles-mêmes.
 A l'époque des persécutions, on pensait que chaque Sorcière avait son familier, et le fait d'avoir un animal domestique suffisait bien souvent à accuser une personne de sorcellerie. Les légendes de cette période attribuent aussi aux familiers l'habitude de boire du sang : ils étaient considérés comme presque aussi dangereux que la Sorcière elle-même, car ils ressemblaient à des animaux normaux et pouvaient espionner ou faire du mal pour le compte de leur Sorcière tout en restant difficilement détectables.

Particulièrement, dans notre région, on peut vous indiquer où trouver la ''pierre à dent'', pour guérir les mal de dents, et autres affections donnant fièvres et douleurs. A Limoges, on garantit que la '' Lance de Frochet '' gardée dans l'abbaye de St-Martial désenvoûte les malheureuses victimes des sorcières … Cette lance permit au XIIe siècle de se débarrasser de la fameuse ''Mandragore''.



Sources : le chaudron de la Sorcière de Jean-Marc Soyez 

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