Maurice Bellet: L’Epreuve ou le tout petit livre de la divine
douceur – p. 41
Et, encore:
" La divine douceur est paix, profonde
paix, paix miséricordieuse, apaisement.
(...)
Elle est ferme comme la bonne terre sur
qui tout repose. On peut s'appuyer sur elle, peser sans crainte. Elle
est assez solide pour supporter la détresse, l'angoisse5
l'agression, pour tout supporter sans faiblir ni dévier.
(...)
La divine douceur est charnelle, elle
est du corps.
(...)
La divine douceur est sans preuve. Elle
ne se donne pas par des arguments, des explications, des
justifications. Elle paraît naïve et désarmée devant le soupçon
; en fait, elle y est indifférente.
Car elle se goûte.
Pourquoi divine ? Parce qu'elle ne serait pas humaine ? C'est tout l'inverse : elle est divine d'être humaine, entièrement humaine en vérité.
Car elle se goûte.
Pourquoi divine ? Parce qu'elle ne serait pas humaine ? C'est tout l'inverse : elle est divine d'être humaine, entièrement humaine en vérité.
(...)
Elle est présence, elle est
hospitalité, elle est parole échangée. Elle est compassion. Elle
est la discrétion même.
Oh, qu'elle est désirable ! Elle est le sel de la vie.
Le moment où on le sait, c'est celui de la douleur. "
Oh, qu'elle est désirable ! Elle est le sel de la vie.
Le moment où on le sait, c'est celui de la douleur. "
Maurice Bellet: L’Epreuve ou le tout petit livre de la divine douceur
L'intuition du christianisme, c'est
qu'on ne peut pas parler de Dieu, en dehors de l'humain...
"Si Dieu est, il est en l’homme ce point de lumière qui précède toute raison et toute folie et que rien n’a puissance de détruire. Peut-être qu'alors croire en Dieu consiste en ceci : croire qu'en tout être humain existe ce point de lumière"
RépondreSupprimerMaurice Bellet
Personnellement j'ai vécu la tension des opposés, un moment absolument terrible à vivre où on se "voit" devenir fou! A ce moment-là, ou bien le Moi file vers le Surmoi à la manière de Nietzsche et on finit fou, ou alors le Moi est transmué en Soi et cela devient littéralement le "paradis sur terre": "Si le grain de blé [le Moi] ne meurt"...
RépondreSupprimerCe qui m'a sauvée, c'est le lâcher-prise dont parle votre article ("quand l’anéantissement a laissé place, en moi, à l’abandon"): j'ai abandonné mes pouvoirs à Dieu. D'où l'importance de faire grandir nos enfants dans une croyance en un Dieu "anthropomorphisé" car jamais notre inconscient n'abandonnerait ses pouvoirs à un arbre, un menhir ou le soleil!
Le lâcher-prise, c'est la "seule" porte vers l'Eveil et le Paradis...
Oui ... Bien vu, et bien dit...
RépondreSupprimerLe Dieu personnel chrétien, me semble effectivement plus "efficace" que tout autre concept impersonnel... C'est important pour moi, et difficile quand on a pratiqué longtemps la "méditation" ...
Merci.